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La population n’est pas belle, je le dis à regret ; cela dépend d’une cause qui règne, dans toute la banlieue, de l’excès de travail ; les besoins de Paris sont tellement variés et multipliés, les producteurs ont un débouché si facile et si avantageux sur les marchés, que, pour peu qu’ils soient stimulés par la présence d’une Famille nombreuse, ils se livrent à un travail au dessus de leurs forces. Tout produit et se vend aux abords de la capitale : les plantes potagères y poussent comme par enchantement ; le sol, aussi bien que dans les colonies, rapporte deux ou trois fois dans le cours d’une année ; à l’orge, au seigle, coupés en vert pour les nourrisseurs, succèdent immédiatement d’autres céréales ou des légumes ; les plus mauvaises terres ne cessent de donner, tandis qu’à douze ou quinze lieues de distance dans la Brie et la Picardie, par exemple, on laissait encore, il y a