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sources qui sourdent dans la vallée dont je viens de faire mention ; après avoir arrosé le fertile enclos actuel du haras, et alimenté la pièce d’eau hexagone qu’il renferme, le cours d’eau actuel sans nom connu allait en suivant le val, se jeter dans la Seine aux Moulineaux[1]. Depuis longtemps, semblable à la Bièvre dans Paris, ce ruisseau est retenu par de nombreux lavoirs qui ont valu à la partie de Meudon qu’il traverse le nom de Rû par contraction du mot primitif. Quand par hasard on lui permet de circuler, hélas, quelle métamorphose ! On le prendrait plutôt pour un enfant de l’Achéron que pour un de ces ruisseaux au doux murmure et au cristal limpide dans lequel les Naïades aimaient à

  1. Le nom de Moulineaux vient de quelques moulins que ce ruisseau a fait jadis marcher, à l’emplacement de la propriété du prince Berthier, convertie aujourd’hui en distillerie de fécule de pommes de terre.