Page:Robert - Histoire et description naturelle de la commune de Meudon, 1843.djvu/275

Cette page n’a pas encore été corrigée

la plupart maintenant à ciel ouvert. L’emploi considérable que les constructions des fortifications de Paris font de la chaux hydraulique, vient de leur donner une très grande extension, et l’on voit plusieurs manèges mus par des chevaux, où la craie privée de ses silex, après avoir été préalablement écrasée, est mélangée intimement avec une certaine quantité d’argile plastique, qui, par une circonstance des plus heureuses, se trouve, dans cette localité, immédiatement au dessus de la craie. Cela fait, on laisse sécher à l’air libre des pains de cette craie devenue argileuse et jaunâtre ; on les porte ensuite au four et l’on obtient de cette manière un silicate de chaux hydraulique artificielle, à laquelle on donne aussi le nom de Pouzzolane[1]. Cette substance éminemment

  1. « En 1685, il y avait déjà sur le territoire de Meudon, près de la Seine, un four à chaux (on se servait probablement de craie), calcinée avec du charbon de terre, et destinée aux bâtiments du roi et à ses maisons royales ; elle revenait à raison de 24 sols par muid, mesure ordinairement rendue sur les lieux ; au sujet de quoi il y eut lettres patentes données en faveur de Henri Thory, à Versailles, le 8 avril. »
    L’établissement le plus important en ce genre qui existe aujourd’hui au Bas-Meudon est sous le nom de Bilbille, Fayard et compagnie.