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voit, par intervalles, sortir tout à coup de dessous terre, près de Ville-d’Avray et par une ouverture que l’on soupçonne à peine, de longues masses noirâtres, articulées, passant comme un météore avec un bruit tel, que, suivant la direction du vent, il se fait quelquefois entendre dans les parties les plus reculées de la forêt et met en émoi ses timides habitants.

Sur la droite, on distingue d’abord l’île Séguin, où un célèbre fournisseur de ce nom est parvenu, durant la république, à tanner pour les besoins pressants de l’armée du cuir dans l’espace d’un mois, tandis qu’auparavant il fallait plus d’une année[1] ; puis le

  1. C’est probablement là qu’était préparée la peau des victimes (jusqu’à des enfants !) que l’exécrable tribunal révolutionnaire, qu’il conviendrait mieux, par respect pour le mot tribunal, d’appeler abattoir révolutionnaire, faisait guillotiner tous les jours par charretées (voyez p. 62).