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des révolutions ne finissent un jour par le détruire[1]. Indépendamment des bois de mâture que nous lirons des ports de la Baltique et de la Scandinavie, nous serions encore obligés d’emprunter à l’étranger les chênes nécessaires à la construction de nos vaisseaux. Sans l’abondance et la bonté de nos productions naturelles en ce genre, nul doute que la France n’aurait jamais été une grande puissance maritime.

Celui qui aime a remonter à l’état primitif des

  1. La révolution de 89, si violente, qui a anéanti tant de choses, n’a cependant qu’effleuré les forêts. Celle de 1830 s’est bornée à détruire le gibier.
    Tout le monde, jusqu’au plus malheureux, comprend aujourd’hui combien il importe de conserver nos forêts, si l’on veut qu’un jour où toutes les mines de charbon de terre de notre continent viendront nécessairement à être épuisées, il soit possible de prévenir l’effroyable cataclysme industriel qui, taris des moyens suffisants de chauffage, pourra menacer nos machines, nos bateaux à vapeur, nos chemins de fer, etc., dont le développement est toujours croissant.