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offrait des ressources pour les pâturages, la chasse et la pêche.

Les premiers colons de la Gaule, largement pourvus de champs fertiles, nous léguèrent donc, grâce aux circonstances que je viens de signaler, d’immenses surfaces de terrain boisées, devenues aujourd’hui une des plus grandes richesses de la France. Si la nature du sol n’avait pas fait obstacle au défrichement, nous ne posséderions peut être pas, à l’heure qu’il est, un seul chêne ; l’espèce aurait disparu ; l’État n’aurait pas rencontré dans les forêts ce qui constitue aujourd’hui la partie la plus importante de sa fortune foncière[1] ; il serait privé d’un grand revenu naturel, impérissable, à moins que

  1. La valeur approximative en capital, des propriétés immobilières de l’État, s’élève a 1 milliard 283 millions 441,678 fr. Les forêts de l’État sont évaluéas à 727 millions, 583,285 fr., et le domaine royal à 8 millions.