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et produisent les plus horribles blessures.

« On ne fut maître du feu qu’à neuf heures du soir. »

A ces détails authentiques, je crois pouvoir ajouter les suivants extraits des journaux de cette époque ; ils achèveront de peindre la scène lugubre qui s’est passée à Bellevue.

« Des habitations éloignées de dix minutes du chemin de fer, on entendait les cris des victimes. Ce bruit sinistre ne dura pas longtemps ; car à peine accourait on des maisons voisines que l’asphyxie avait produit son terrible effet. Les malheureux voyageurs des premiers wagons ne formaient plus que des débris calcinés qu’on retirait avec des crocs en fer du milieu de l’incendie, dont le reflet rouge se détachait au dessus des arbres. La chaleur du foyer était tellement intense, que les crochets semblaient se fondre dans les flammes