Une copiste du Louvre
(vers 1825).
Un lion du Jardin des Plantes.
(vers 1825).
Un modèle d’atelier.
(vers 1825).un peintre ! » Et, selon son expression, « il lui
semblait que des flammes sortaient de son
chapeau ». Il courut tout de suite chez Michallon. Il était déjà son camarade ; mais un
camarade plein de déférence pour le talent d’un
artiste déjà en route pour la gloire. Michallon
revenait de Rome où, le premier, il avait été
pensionnaire de l’Académie pour le paysage.
Il y avait fait de sérieuses études et, tout en demeurant embarrassé dans les formules conventionnelles de l’école, il relevait autant que
possible l’arbitraire du genre historique par
une étude attentive de la nature. Il recommanda à Corot de regarder avec soin et d’exprimer naïvement sa vision[1]. Le conseil était
bon ; et l’on sait s’il a profité. Mais, faut-il
attribuer au maître un rôle important dans
le développement de l’élève ? Toujours est-il que les leçons de Michallon furent bien
éphémères. La mort l’emporta au bout de
quelques mois[2]. Michallon sortait de
l’atelier de Victor Bertin ; Corot y entra à
son tour. Qu’est-ce qu’il doit à la froideur
guindée du peintre, à la science étroite du
professeur ? Peu de chose sans doute, et sa
véritable école, c’est tout de suite la nature.
Il descend de la maison paternelle sur la
berge de la Seine et plante son chevalet devant
l’admirable horizon de la vieille cité, tandis
que le gracieux essaim des ouvrières de la
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