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Croquis fait par Corot (vers 1860) sur un ancien livre de créances de son père.

I

PREMIÈRES ANNEES
(1796-1825)

« Il a été bercé sur les genoux des nymphes. » Corot avait trouvé cette phrase dans un article, de Gautier je crois, où il avait jeté les yeux. « Mais c’est la pure vérité, dit-il, vous savez que la boutique de la belle dame était le rendez-vous des grâces. » La « belle dame » ! c’est ainsi qu’il appelait toujours la chère maman, qui occupait une si grande place dans son cœur. Elle tenait rue du Bac, en face du Pont-Royal, au 1er étage, un magasin de modes fréquenté par tout ce que Paris comptait d’élégantes. Mme Corot rivalisait de goût et de coquette ingéniosité avec la célèbre Mme Herbault, qui coiffa Joséphine et sa cour. Sa clientèle n’était pas