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D’autres, avant nous, lui ont déjà donné la parole dans leurs écrits. Théophile Silvestre le premier, dont l’interview de 1853[1] a été consultée et citée toutes les fois que, depuis, on a écrit sur Corot. Les Souvenirs Intimes publiés par M. Henri Dumesnil en 1875, au lendemain de la mort de celui dont l’auteur s’honorait d’avoir été l’ami[2], valent de même par les conversations notées au jour le jour et où « sa voix » se fait entendre à chaque page. Les entretiens de Corot avec Dutilleux et, plus tard, avec M Alfred Robaut, héritier de l’affection qui unit pendant dix-huit années l’illustre artiste à son plus modeste confrère, sont, avec sa correspondance même pieusement conservée, le fond de la présente étude. De nombreux dessins, puisés dans ses cartons ou dans ses carnets, complètent et expliquent le texte au moins autant qu’ils lui servent d’ornement. Grâce à ces éléments, notre biographie de Corot, à la bien prendre, est une véritable autobiographie.

Croquis fait par Corot (vers 1860) sur un ancien livre de créances de son père.
  1. Histoire des Artistes vivants, etc. Etudes d’après nature par Th. Silvestre. Paris, E. Blanchard, 1853.
  2. Corot, Souvenirs intimes, par Henri Dumesnil, Paris. Rapilly 1875.