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LE REPAS DE NOCES

Elle trouve que c’est bien loin, et puis qu’en somme
Tout cet amas de gens dont la gaîté l’assomme
N’est pas d’un grand régal.
Et voici qu’à présent c’est le tour de l’orchestre.
Pauvres chers épousés ! leur grandeur les séquestre
Loin du lit conjugal.

Mais tandis qu’aux doux sons des harpes et des flûtes
Les ménestrels chantaient les amoureuses luttes
Des chevaliers d’antan,
Pépin cligne de l’œil vers Berthe très émue,
Et la vierge comprend que cet œil qui remue
Ça veut dire : « Viens-t’en ! »