Page:Rivoire - Berthe aux grands pieds, 1899.djvu/54

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
43
LE DERNIER ADIEU

« Je l’ai voulu choisir, vierge de tout soupçon,
Parce que vous l’aimez et qu’elle vous ressemble
Au point qu’on vous prendrait, quand vous êtes ensemble,
Pour deux fleurs du même buisson.

« Sa présence sera douce à votre souffrance.
Elle, du moins, elle est heureuse et rien ne perd :
Car sa mère Margiste et son cousin Tybert
Vous suivent avec elle en France ;

« Ils veilleront sur vous, ma fille, tous les trois… »
Elle dit, et l’embrasse, et le navrant cortège
S’éloigne ; et Blanchefleur, pour que Dieu les protège,
Fait dans l’ombre un signe de croix.