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PROLOGUE

Reines au corps mignon, dames du temps jadis
Dont l’âme est envolée en de bleus paradis,
Capricieuse et vague ainsi qu’une fumée,
Mais dont toute légende est un peu parfumée,
Spectres inoubliés, vous qui venez le soir,
Invisibles, pourtant présentes, vous asseoir
Près des rêveurs et des poètes sans maîtresses,
Et répandre sur eux l’or de vos longues tresses,