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e. a. stückelberg

plus alors y avoir de raison plausible de douter de la juste interprétation de IS par les deux mots : “ Invictissimus (ou inclytus) semper. „


La légende du revers est en partie une répétition de celle de l’avers : REX THEODERICVS VICTOR GENTIVM ; à l’exergue COMOB, ce qui veut dire “ monnaie de grain fin constantinopolitain. „ Malheureusement deux anneaux, transformant le médaillon en broche cachent les sigles du champ ; ces dernières doivent se rapporter à l’atelier de monnaie soit Milan M|D ou M|*, Rome R|M ou Ravenne R|V. J’omets les ateliers ostrogoths de Bologne (BON), fermé déjà vers 497 et de Pavie (TICINVS), qui ne commence à frapper monnaie que sous Totila 541-552.

Quant à la date de notre médaillon, qui était destine à une libéralité du roi, nous n’arriverons pas à la préciser, avant que l’année de la “ Formula comitivae sacrarum largitionum „ soit trouvée. Cette formule, conservée par Cassiodore (Var. VI, 7) contient le passage suivant :

“ Verum hanc liberalitatem nostram alio decoras obsequio, ut figura vultus nostri metallis usualibus imprimatur, monetamque facis de nostris temporibus futura saecula commonere. „

Quelques portraits du roi Théodoric sont mentionnés par les écrivains : la statue dorée érigée par le sénat (Isidore H. d. R. Goth. 39), la statue équestre dédiée par l’empereur Zénon (Jordan. Get. 57) et une mosaïque du forum de Naples (Proc. Goth. I, 24).

Les portraits ostrogoths sont d’une extrême rareté ; je ne connais qu’une tête en marbre du musée archéologique de Bréra et la prétendue Matasunda publiée dans le Bulletino della Commissione arch. comunale 1888, Tavola VI.

Zurich.

E. A. Stückelberg.