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j. n. svoronos

théâtre, et, dans ce cas, seulement aux places d’orchestre réservées à la proédrie au théâtre du Pirée.

De pareilles lettres ont été observées encore au théâtre d’Érétrie, pendant les dernières fouilles faites par les Américains, mais elles ont été prises fautivement, encore une fois, comme des signes employés par les tailleurs de pierres. Ces lettres sont presque contemporaines avec celles du théâtre de Dionysos et présentent encore ceci de très notable, que plusieurs d’entre elles sont inscrites en sens inverse, p. e. Γ, Κ, Δ, soit strictement comme sur quelques unes de nos tessères attiques[1].J. N. Svoronos.

(Traduction du Grec moderne par M.r E. D. J. Dütilh).

(La suite au prochain numéro).
  1. American Journal of Archaeology, vol. IX, 1896, p. 321. Theod. Woolsey Heermance, Excavation du Théâtre d’Érétria en 1895. Marques de maçons sur les rebords de l’Orchestre. “ Sur le côté du canal contournant la moitié de l’orchestre il y avait diverses marques de maçons. Partant de l’extremité orientale, la 1re, 2e, 3me, 7me, 10me, 13me, 14me, 15me, 21me et 22me, pierres qui forment le demi cercle, n’ont pas de marques, la 6me, et la 16me pierre ont des coupures (ou éclats naturel), mais celles-ci ne sont pas intelligibles comme lettres, les pierres restantes sont marquées de lettres distribuées comme nous les représentons en marge.
    figure
    4 Γ 12 Μ
    5 Π 17 Α
    8 Κ 18 Δ
    9 Ν 19 Β
    11 Τ 20 Ι
    Il est bon de noter qu’environ la moitié des pierres ne portent pas de marques et que le restant n’est pas arrangé de façon à pouvoir porter des lettres dans l’ordre alphabétique. Ceci ferait croire que les pierres ne sont pas dans l’ordre dans lequel elles avaient été placées originairement, et il serait probable, que primitivement l’ordre alphabétique était celui qu’avaient ces pierres et que des réparations d’une période ultérieure ont été faites sur les rebords de l’orchestre, et qu’elles firent disparaître beaucoup des pierres marquées et leur remplacement par d’autres, privées de marques, tout en réinstallant celles qui restaient du lot antique. La forme de ces pierres est telle, qu’elles ne peuvent s’adapter qu’à la position qu’elles ont aujourd’hui à côté du canal, de manière que les pierres latérales datent probablement de la première période de l’orchestre du bas. Il est certain, que des marques de maçons de cette espèce ne peuvent pas être jugées avec la même exactitude de date, que les lettres d’un décret, ou celles d’une stèle gravée ; la tendance devait être de conserver les formes les plus anciennes. L’ν et le μ ont presque l’aspect très antique, mais on peut hardiment faire remonter le théâtre, plus surement, qu’à l’aide d’argument d’autres sources, pas après la moitié du quatrième siècle. „