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j. n. svoronos

sachant que chaque division ou rangée était marquée de trois lettres alphabétiques, trouver très facilement et sans surpasser le centre du théâtre, la place indiquée par la lettre du billet qu’il portait. De plus les mêmes lettres étaient inscrites aussi sur le dossier des sièges ; nous, pour le moins, nous avons découvert très visible le Κ, de la partie oriental du théâtre. On voit aussi sur d’autres trônes d’autres lettres isolées, mais indistinctement. Du reste, à ce qui paraît, les mêmes lettres devaient exister écrites en couleur sur des pieux ou des piques en bois, aux diverses sections des gradins. L’existence de trous dans la plupart des angles des gradins du théâtre donnerait du poids à cette dernière conjecture. On sait, du reste, qu’un pareil système a été employé avec succès, de nos jours, au stade Panathénien pendant les récents jeux olympiques.

Malheureusement pour nous, aucune des lettres correspondant à la moitié opposée de l’enceinte du théâtre de Dionysos, n’a été trouvée lisible. Il ne peut toutefois exister aucun doute que le même système était appliqué pour les spectateurs arrivant dans l’enceinte du théâtre par l’entrée de ce côté, d’autant plus, que comme cela apparaît par notre reconstitution des lettres alphabétiques, on évitait par ce système toute rencontre (qui en général occasionne du désordre) entre les spectateurs arrivant des deux issues opposées. Pour cela même les lettres de la partie centrale du théâtre étaient communes pour les spectateurs entrant de chaque côté du théâtre, de manière qu’ils pouvaient occuper leurs places en montant tranquillement par les gradins des escaliers qui se trouvaient de leur côté.

La même numération sans doute doit avoir été adoptée pour la partie du milieu et pour celle du haut du théâtre, d’autant plus que si nous appliquons le même système complémentaire à l’enceinte du