Page:Rivista italiana di numismatica 1898.djvu/496

Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
490
j. n. svoronos

les citoyens, comme aussi pour empêcher qu’avec le peuple il n’entrât pas des personnes n’ayant pas ce droit ou qu’elles n’occupassent des places autres que celles qui leur étaient assignées.

Pour cela les anciens ont établi deux choses d’après ce que nous savons. En premier lieu, l’exécution architecturale des théâtres, surtout celle de leurs issues et de leurs escaliers, grâce auxquelles la confusion était habilement évitée à l’entrée, à la prise de possession des places dans chaque division du théâtre et à la sortie des spectateurs. Comme exemple brillant et universellement connu, nous avons les savants détails de ce même théâtre de Dionysos. En second lieu ils ont divisé l’enceinte en grandes sections destinées chacune pour un nombre fixe et spécial de spectateurs. Ainsi nous savons qu’il existait la proedrie qui composait la meilleure de ces sections, — spécialement du moins pour les représentations théâtrales. Elle comprenait autour de l’orchestre les admirables trônes de marbre réservés aux prêtres et aux archontes de la ville et à quiconque avait le droit exceptionnel de la proedrie. Une seconde rangée de places au théâtre de Dionysos était réservée aux députés (Βουλευταὶ) et était appelée le Bouleutikon (Βουλευτικὸν). Une autre partie était celle des éphèbes ou des jeunes gens (ἔφηβοι), et s’appelait Ephebikon. De plus, d’après des inscriptions du Vme siècle avant J. C, nous savons qu’au théâtre de Dionysos de cette époque, il existait une division spéciale pour les édiles des députés (Βολῆς ὑπηρετῶν) et une autre pour les hérauts (Κηρύκων). Des autres théâtres, comme par exemple celui de l’île de Mélos, nous savons qu’il existait des divisions appelées Place des jeunes gens (νεανίσκων τόπος), place des chanteurs d’hymnes (ὑμνῳδῶν τόπος), etc.[1].

  1. Dion., Chrysost. XXXI, 121. — G. Schneider, Das attische Thea-