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j. n. svoronos

dénotent clairement la même origine, parce que la plupart des fois, la tête de Pallas est en tout pareille comme style et exécution, à celles des monnaies d’Athènes en or, en argent, et en cuivre qui leur sont contemporaines (voyez ci-bas la partie chronologique). De plus, tous les symboles qui accompagnent les lettres alphabétiques, soit : la chouette, le kalathos, le vase dit plémochoé et le croissant, appartiennent spécialement à Athènes. Il est de notoriété publique effectivement, que la chouette est le type par excellence des monnaies d’Athènes ; quant au vase plémochoé et au kalathos, on ne les rencontre que sur le numéraire de cette ville, et pas sur d’autres monnaies de l’antiquité[1]. Finalement aussi, nous n’avons pas un faible témoignage dans les lettres de l’alphabet qui ornent ces pièces, qui sont tout à fait semblables à celles de l’alphabet attique ; quelques unes mêmes, par exemple le Ͳ et l’Η (= ἤτα), sur lesquelles M.r Six se trompe en disant qu’elles “ ne semblent pas pouvoir être attiques „, s’approprient tout spécialement à Athènes, comme le démontrent les tablettes juridiques de cette ville[2], sur lesquelles on rencontre souvent l’Η, et un autre monument en plomb trouvé aux fouilles de l’Acropole d’Athènes, vers l’année 1866, sur l’alphabet duquel on relève le Ͳ[3]. Le type de la tête de lion seul est étranger à la numismatique d’Athènes, sur laquelle il se trouve seulement comme symbole aux basses époques. C’est probablement cette tête qui a trompé M.r Six et lui a donne l’idée que ces monnaies étaient de Carie ; mais, comme nous le verrons ultérieurement, le lion n’était pas étranger

  1. Head, B. M, Cat. Attica, p. 18, 19, 89.
  2. Nous nous occuperons particulièrement de cette question dans un prochain article.
  3. Bullettino dell’Istituto, 1867, Pervanoglou, Scavi d’Atene, p. 75.