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contremarques sur des tessères romaines, etc.

Réserves faites pour la monnaie de la mine Ulpienne décrite ci-dessus sous le n. 5, voilà une liste d’une trentaine de pièces en bronze ou en plomb appartenant à une catégorie dont la destination et l’usage sont implicitement désignés par le fait seul des contremarques qu’elles portent : avant la lettre, ce sont des tessères d’admission ; par le poinçonnage, elles deviennent tessères de réadmission. La contremarque tessérale qui n’est, en géneral, qu’un nom de particulier en sigles ou en abréviation, est nécessairement distincte de la contremarque monétaire adaptée à d’autres fins et émanée de l’autorité publique, souvent sous la forme du nom de l’empereur. L’étude des contremarques est donc très importante pour l’intelligence des tessères elles-mêmes, tandis qu’elle n’est pas nécessaire pour nous renseigner sur le rôle de la monnaie en son sens intrinsèque. C’est déjà un résultat qui n’est pas indifférent d’empêcher la confusion entre les tessères d’admission et les tessères latronculaires caractérisées sur l’une des faces par un chiffre en grandes lettres numérales, et accessoirement ornées, sur l’autre face, d’une effigie impériale ou de quelque sujet mythologique, scénique, voire même érotique, dont on a prétendu, par un raffinement abusif, faire une classe spéciale sous le nom de spintriennes.

Ce sont simplement des variétés fantaisistes de la catégorie des tessères numérales[1] employées à des jeux aléatoires et point n’est besoin d’évoquer le souvenir du séjour de Tibère à Caprée, ni de chercher à les expliquer comme des billets d’entrée

  1. R. Mowat, dans Bulletin de la Société des Antiquaires de France, 1895, p. 244.

    Ch. Huelsen, Miscellanea epigrafica, XXI, Tessere lusorie dans le Bull. dell’imp. Istituto archeologico germanico, XI, 1896, p, 297, n. 2 et p. 249, n. 1.