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e. j. seltman

et le sujet a été conçu tout-à-fait différemment de celui des monnaies postérieures où les chevaux paraissent être de bois.

Cette médaille, bien qu’elle soit plus lourde, a la surface moins large que les pièces plus légères. Je ne dis pas qu’il n’existe point d’autres cas analogues, car la série est très-nombreuse. Mais une exception quelconque devra être considérée comme accidentelle. Plus ces monnaies, émises sans doute pendant nombre d’années, sont récentes, plus elles deviennent larges de surface, et mauvaises eu égard au style. Toutes ces considérations réunies séparent donc notre pièce des autres, et la placent en tête de la série.

Notre dernière monnaie (N.o 21) nous conduit de bien près à la fin de l’indépendance syracusaine. C’est la pièce en or, — familière, mais rare —, avec Artémis au revers, que l’on attribue au court régime de la dernière Démocratie. Ce type est assez commun en argent, mais la plupart de ces monnaies sont exécutées avec peu de soin, il y en a même que l’on qualifierait de grossières. À quelques-unes seulement on pourrait accorder un certain degré d’élégance. Il faut cependant admettre que les rares pièces en or se distinguent par sentiment artistique plus délicat, et quoique n’atteignant point un haut degré d’excellence, elles nous plaisent assez. Cette supériorité saute aux yeux plus particulièrement par l’attitude de la chasseresse qui se balance avec grâce en lançant une flèche, pendant que son chiton est repoussé en arrière par le vent. Une telle supériorité de dessin et la différence du métal me décident à proposer cette petite pièce comme le prototype de l’émission en argent. Il me semble assez probable que le meilleur graveur a été chargé de produire dans le métal plus précieux le modèle pour l’abondante émission de l’argent.

Les initiales ΣΩ sur ces pièces ont été interprétées