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e. j. seltman

même, comme je l’ai déjà dit, vient s’ajouter avec grand profit au mérite artistique, comme facteur pour nos recherches, car dans une émission homogène commencée sous la tendance vers le déclin, le meilleur exemplaire, — ce me semble — a été produit le premier. Néanmoins, mon jugement ne sera nullement influencé par de pures considérations de probabilité, et je m’attacherai d’abord à l’évidence circonstancielle, conformément à nos règles ordinaires.

La monnaie sur laquelle je désire appeler l’attention, est la petite pièce d’or avec la tête de Zeus Eleuthérios, dont l’émission est attribuée au temps de Timoléon. On en connaît trois variétés (N.os 12, 13 et 14 de notre planche). La dernière qui porte le nom du dieu, près de la tête, est la moins rare. Il n’y a pas de symbole derrière la tête. Au revers, au-dessous de Pégase, qui vole, entouré en partie par la légende ΣΥΡΑΚΟΣΙΩΝ, on observe trois points, signifiant que la pièce est de la valeur de trois statères corinthiens. Près de la poitrine on lit le monogramme ΑΡ. Les deux variétés N.os 12 et 13 nous présentent les types tournés à droite. Sur l’une, derrière la tête de Zeus, il y a une massue, et sur l’autre, une foudre ; devant (écrit de haut en bas) : ΣΥΡΑΚΟΣΙΩΝ. Au-dessous du Pégase : ΣΩ. Aucun signe de valeur.

Ces pièces de trente litres se distinguent des pièces d’électrum presque contemporaines par le relief moins accentué. On assigne l’émission en électrum à l’époque de Dion (357-354 av. J. C.)[1]. Le monnayage doit avoir été abondant pour une période si courte, car deux de ces quatre types sont assez communs.

Mais essayons de déterminer laquelle des trois variétés semble avoir la priorité d’émission.

  1. Revue Numismatique, 1895, page 510.