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prototypes monétaires siculo-grecs

des premiers exemplaires de quelques émissions continues. Je me suis même abstenu d’introduire comme prototype l’unique tétradrachme Syracusain de la collection Hartmann, qui n’a pas la petite tête au centre du carré-creux. S’il est authentique (et je n’en doute pas) sa priorité d’émission est incontestable. Mais comme la preuve en est fondée sur un élément négatif, savoir l’absence de la petite tête de l’émission dérivée, nous ne pouvons établir une succession suffisamment étroite et précise. D’autres revers primitifs peuvent avoir été produits entre les deux classes. Des considérations semblables me décident à exclure le type de la médaille la plus ancienne et si intéressante de Zankle, publiée par M. Evans[1].

Le monnayage de toutes les villes Greco-Siciliennes, à l’exception de Syracuse, continue peu abondant, même après que le succès de Timoléon eût communiqué une nouvelle vie à beaucoup d’entre elles. Les émissions en bronze prennent — il est vrai — de plus larges proportions dans quelques villes, et un certain nombre de Monnaies entièrement nouvelles commencent leurs opérations exclusivement dans ce métal. Une raison pratique me force cependant à exclure les monnaies de bronze d’un examen qui s’appuye en partie sur les qualités du style. Les monnaies de bronze malheureusement nous sont rarement parvenues dans leurs conditions originelles. Ou elles sont endommagées par la corrosion, ou embellies par le coloris de leur patine. En conséquence, nous nous contenterons des exemplaires d’or et d’argent du monnayage de Syracuse.

Abandonnant le zénith artistique, l’age des médaillons syracusains et de leurs beaux satellites, nous descendons à un niveau inférieur. Cette décadence

  1. Numismatic Chronicle, 1896, pl. VIII, 1 et 2.

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