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e. j. seltman

casqué, botté, vêtu d’une courte tunique et d’une chlamyde flottante, la tunique attachée par une ceinture qui s’enroule deux fois autour de la taille. Galopant vers la droite, il tourne la tête et repousse avec sa lance un ennemi que l’on doit supposer être derrière lui.

Notre revers fournit le prototype pour un autre didrachme qui a dû être frappé peu après. C’est le type d’un homme à cheval perçant d’un coup de lance un ennemi. L’artiste y joint la seconde figure ; mais il avait traité l’homme à cheval de notre médaille avec plus de soin et de délicatesse, que ne l’est celui de la réplique.

Quoique j’aie déjà fait observer que le type de l’avers est tourné dans une direction contraire à l’ordinaire (la longue liste du catalogue du Musée Britannique donne seulement un exemplaire avec la tête du taureau à gauche) cette circonstance ne possède pas plus longtemps sa première signification. Car avec la perfection de dessin, telle qu’elle existait dans le meilleur de l’art numismatique grec, un échange de ce genre devient plutôt fortuit, qu’intentionné.

Alors que les vieilles lois tombent en décadence, de nouvelles se présentent pour aider notre jugement. Les conditions qui doivent marquer comme prototypes les médailles de la belle période, sont — me semble-t-il — principalement de deux classes : ou (et dans ce cas le modèle ainsi que le type secondaire ayant été produit quelquefois par le même graveur, tous deux peuvent avoir un mérite égal) il devrait y avoir une expansion du sujet par rapport au type dérivé, telle que la pièce de Gela vient de l’illustrer ; ou, secondement, une excellence évidente devrait distinguer le modèle du type secondaire. En effet, cette qualité doit continuer à influencer notre jugement au delà des limites de l’époque la plus belle, acquérant plus de