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e. j. seltman

loppement stylistique, entre les figures de Selinos dans la seconde et la troisième classes.

Aucun exemplaire des plus anciennes ou des plus récentes émissions n’exhibe des traits individuels susceptibles d’indiquer avec vraisemblance une priorité d’émission. Quant aux tétradrachmes de la période intermédiaire, nous sommes dans une position plus favorable. Une variété nous montre Selinos revêtu d’un léger himation. Le petit nombre d’exemplaires qui en existent porte à croire qu’ils proviennent de deux coins ; l’un, comme le N.o 29 du Musée Britannique “ Sicily „ et l’autre celui de notre spécimen. Ce dernier est certainement le meilleur, et même je pense qu’il pourrait être choisi comme le plus beau type des médailles de Sélinonte.

Ce type occupe évidemment une position intermédiaire entre les classes 1 et 2, car tandis que la perspective, le travail et la légende sont les mêmes, comme ceux des spécimens de la dernière classe, la forme de l’autel le relie à la première. Il nous introduit ainsi dans la seconde série et cette position fut, en effet, assignée à la variété moins belle du catalogue “ Sicily. „

La prétention de la médaille d’être reconnue prototype pour toute la seconde série est limitée par cette circonstance que les spécimens connus diffèrent entre eux par quelques détails. Le coq de notre pièce est place dans une direction contraire à celle d’autres exemplaires, et le quadrige tantôt à droite, tantôt à gauche. Ce dernier point de différence n’est, sans doute, pas essentiel, car nous ne devons séparer les deux classes (comme je l’ai fait remarquer) que selon le caractère de l’avers. Pourtant, si quelques numismates, en raison de ces différences, préféraient considérer le type de notre médaille comme formant une classe par elle-même, je leur ferais volontiers cette concession.