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e. j. seltman

des anciennes époques, les raisons qui avaient guidé notre jugement, et formé nos conclusions, cesseront d’avoir leur effet. Le style libre succédera au formalisme rigide ; et quoiqu’un ordre conventionnel, dicté par la force de l’habitude, semble parfois lier quelques types à une position forcée à droite ou à gauche, pourtant dès que la contrainte imposée par l’archaïsme est rompue, l’ordre conventionnel perd sa première signification en assumant plutôt le caractère d’un accident que d’une intention. Mais jusqu’à ce que cette liberté ait été atteinte et parfaitement accomplie, l’archaïsme, tant qu’il est en évidence, doit toujours influencer notre jugement.

Il reste bien entendu que, maintenant comme auparavant, la priorité ne sera pas adjugée à un type par la seule raison qu’il exhibe, plus qu’un autre, une nuance ou deux en plus, d’archaïsme. Un prototype doit être marqué, en outre, par quelque différence de dessin ; une telle différence le place, naturellement, en tête de la série, et non dans son parcours, alors que le type aurait acquis sa fixité. Notre monnaie remplit ces deux conditions. Quoique peut-être, de prime abord, la différence n’en saute pas aux yeux, elle diffère considérablement du tétradrachme dans les détails du sujet. Le satyre ithyphallique des médailles plus grandes, se soutient de la main qu’il appuye à terre. La figure de notre drachme n’est pas ithyphallique. La pose de son corps est d’une harmonie admirable ; la main gauche repose sans affectation, sans gêne, sur le genou un peu soulevé, l’autre jambe étant abaissée. De cette façon, la pose a changé d’aspect ; elle est complètement altérée par rapport à l’action. La légende est placée différemment. Du reste, ces derniers points ont peu d’importance. Il y a aussi des caractères distinctifs par rapport à la tête de Dionysos. Celle-ci est plus