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prototypes monétaires siculo-grecs

celui des coins. Cependant les différences des dessins qu’ils nous montrent sont si légères, qu’il deviendrait difficile de fixer avec exactitude l’une de ces pièces comme la plus ancienne. Celle de la collection Hunter paraît posséder le meilleur titre ; toutefois, pour l’intérêt de notre illustration, j’ai choisi de préférence et grâce à l’obligeance de M. Evans, un spécimen d’une conservation exceptionnelle, car le coin Hunter laisse beaucoup à désirer sous ce rapport.

Ce didrachme peut prétendre à une priorité sans réserve[1]. L’éthnique de notre monnaie conserve la plus ancienne forme Ρ, contrairement aux autres didrachmes de la ville. Elle a aussi, à côté d’un archaïsme sensiblement plus fort, une supériorité de dessin accentuée particulièrement à l’égard du type de l’agoniste équestre. Notez que, pendant que les monnaies plus récentes nous le présentent comme descendant de toute sa pesanteur et dans une attitude raide, l’artiste de notre didrachme exprime avec intelligence la nature de l’action, et il le dessine sautant en bas, le genou légèrement ployé. Le coursier fougueux est aussi donné d’une manière bien différente de celle de la copie. L’ensemble de ce dessin est un spécimen excellent de l’art monétaire de transition. Il y a des didrachmes de Motya, d’une période un peu plus avancée, qui reproduisent ce revers.

Le N.o 6 de notre planche est une drachme rare[2] de Naxos, de la période de transition.

Quand nous aurons franchi tout-à-fait les limites

  1. Collections de Berlin, Weber et Loebbecke ; trois exemplaires identiques et tous provenant du même coin.
  2. Zeitschrift für Numismatik, 1879, pl. I.