Page:Rivista italiana di numismatica 1898.djvu/344

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
340
e. j. seltman

et il réunit les deux plus étroitement en arguant du cercle autour des têtes, qu’il explique ingénieusement comme un survivant du petit creux central avec la tête de femme du tétradrachme plus ancien[1]. Ceci paraît une explication convenable au point de vue technique.

Toutefois il y a des lacunes dans la transmission du cercle, par exemple sur les monnaies N.os 7, 8 et 9 du catalogue “ Sicily „ ; or, la transmission rompue, sa présence occasionnelle n’aide pas à établir une connexion directe avec l’émission au koppa, ou, à notre point de vue, une priorité d’émission par rapport à la série au kappa. Plutôt devrions-nous, ce me semble, nous appuyer dans ce but sur une monnaie qui, bien que présentant le caractère d’une émission antérieure, interromprait l’ordre conventionnel de l’arrangement du type.

Dans cette intention, je placerai sous les yeux du lecteur des spécimens des émissions, tout à la fois du tétradrachme et du didrachme, qui rempliront ces conditions.

Je commencerai par un didrachme inédit, le N.o 1 de notre planche, avec la tête à gauche et la légende ΣΥΡΑΚΟΣΙΟΝ, tracée vers la gauche ; ces monnaies, par leur nombre restreint et la simplicité du type, se prêtent plus facilement à une exacte classification chronologique. Il en existe des spécimens parallèles aux trois émissions principales du tétradrachme. Ils sont tous rares, particulièrement ceux de la première émission avec la petite tête dans le creux. Les exemplaires de la série au koppa se présentent plus fréquemment, et ceux de l’émission au kappa sont encore moins rares. Mais, comme je l’ai fait remarquer plus haut, la rareté comparative

  1. Numismatic Chronicle, 1894, page 196.