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prototypes monétaires siculo-grecs

lement moins rude, on peut en inférer que la meilleure production a été la première. La seconde série au koppa peut être subdivisée en deux émissions, l’une de bon style archaïque ; l’autre avec une tête plus grande et plus grossière. Sur cette dernière, le quadrige avance à gauche. Je n’émets aucune opinion quant à la priorité de l’une ou de l’autre. On a posé en théorie que l’introduction de Niké au-dessus du quadrige faisait allusion à la victoire de Gélon dans les courses olympiques ; en adoptant cette opinion, nous sommes libres de supposer que la Monnaie s’ingénia de son mieux en cette occasion et en produisit le type plus soigné. La troisième émission est la plus importante au point de vue du nombre. Cette émission, si on en juge par l’abondance des exemplaires qu’elle nous a laissés, a dû rivaliser, sinon surpasser, la richesse du monnayage contemporain d’Athènes. Cette subite expansion a été attribuée à la conversion en monnaie du butin gagné dans la guerre victorieuse contre les Carthaginois, et M. Evans explique le style détérioré de la plupart de ces monnaies en supposant que la demande en était telle, qu’elle nécessita l’emploi de graveurs moins habiles[1]. Quelle qu’en fût la cause, le fait que ces monnaies furent produites sur une grande échelle, est parfaitement prouvé par le grand nombre d’exemplaires subsistant encore.

Comme premier chaînon dans la série au kappa, le Damareteion semblerait se suggérer[2]. M. Evans pense que c’est l’œuvre de l’artiste qui aurait produit le plus beau tétradrachme de la série au koppa,

  1. Numismatic Chronicle, 1894, page 199.
  2. “ The Damareteion fits on immediately to the coinage on which the Ϙ of the archaic epigraphy is stili preserved. „ Numismatic Chronicle, 1894, page 198.

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