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prototypes monétaires siculo-grecs

têtes, à de rares exceptions près, étant placées du même côté[1].

Ces facteurs pourraient étre exprimés de la manière suivante :

A. Traitement archaïque exhibant :
a) une bonne qualité technique ;
b) une qualité inférieure.

B. Fixité de l’arrangement du sujet tempérée :
α) par des inversions très-rares.

En considérant le facteur A, il ne semble pas déraisonnable de supposer que les monnaies les plus soignées d’une certaine série ou émission précédaient, comme modèles, celles d’un travail inférieur, ou, pour être bref, que le meilleur, c’est-à-dire la subdivision a soit apparue la première ; avec cette réserve pourtant qu’il n’y aurait pas de progrès marqué dans la direction d’un archaïsme diminuant.

Dirigeant notre attention vers la seconde division, nous trouvons que, tandis que le facteur B concerne, également, l’œuvre de bonne et de mauvaise qualité, la réserve α ne s’associe pas avec la mauvaise.

Je ne veux pas trop insister sur la signification de ce qu’on pourrait supposer un hasard, savoir la position changée d’une tête. Cependant, la fixité de cette règle pour ces émissions, comme l’atteste le nombre considérable des médailles existantes, est telle que je ne puis m’empêcher de penser qu’une déviation a dû marquer le commencement, plutôt

  1. Telle fixité diffère essentiellement de la régularité stéréotypée avec laquelle les têtes sur les médailles de Philippe, d’Alexandre et de leurs successeurs ont la figure tournée du même côté. Une uniformité d’exposition était de rigueur pour des monnaies qui possédaient l’acceptance du monde presque entier. Cette loi d’uniformité, une fois reconnue avantageuse, fut adoptée pour toutes les monnaies royales.