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naies féodales, III, p. 140 et suivantes) ni dans l’Essai sur les monnaies des Comtes de Bourgogne de Plantet et Jeannez ; nous les croyons donc inédits. Le métal est un alliage de cuivre et d’argent de prés de six deniers ou de 500/1000 ; c’est le meilleur billon que nous ayons rencontré encore.

Besançon armoriait d’or à l’aigle éployée de sable et lampassée de gueules, soutenant, dans chacune de ses serres, une colonne de gueules posée en pal. Ces deux colonnes rappelaient, dit-on, les débris d’un temple païen, bâti sur la montagne que couronne aujourd’hui la citadelle. « Plus tard, on fit allusion aux colonnes d’Hercule ; » c’est, sans doute, à ce dernier titre que les souverains d’Espagne en ont fait les supports de leurs armes.

Les archevêques de Besançon ont battu monnaie de 871 à 1534. Au XVI° siècle, le pouvoir épiscopal penchant vers son déclin, tandis que la puissance municipale ne faisait que grandir, la cité impériale s’efforça d’attirer à elle ce droit régalien qui devait consacrer son affranchissement. Elle l’obtint ce droit si convoité. Par lettres patentes du 8 mai 1534, données à Tolède. Charles-Quint enleva aux archevêques leur antique privilège, et en gratifia les habitants. Il mettait pour condition à cette importante faveur, que les monnaies bisontines porteraient son effigie, au droit, et, au revers, les armes de la ville et le millésime. L’atelier municipal ne fonctionna qu’à partir de 1537. La reconnaissance de Besançon n’eut pas un instant de défaillance. Elle frappa, au nom et au type de son bienfaiteur, tant qu’elle battit monnaie, c’est-à-dire, jusqu’à la conquête de Louis XIV, en 1674. Ces quelques mots aideront le lecteur à comprendre pourquoi notre seconde variété est à l’effigie de Charles-Quint, quoique postérieure de vingt ans à la date de sa mort.

109. — Mill. 20. — D. : Buste drapé et couronne à gauche ; filet ; + phs. rex. cathol. hispan. — R. : Dans le champ, écu aux armes de la Franche-Comté ; filet ; + d. et. comes. bvrgvndie. 1593 ; grènetis. (Denier franc-comtois).
Poey d’Avant, ibid. III, n. 6808, et pl. CXX, n. 17. (Denier frappé à Dôle).

La monnaie franc-comtoise avait pour type un lion debout, dans un champ semé de billettes. Tant que la