atelier ne travaillait plus. Il fut ouvert de nouveau et remis en état, sur la fin de l’année 1535. Appelé à en prendre la direction, Claude Savoye présenta, deès le 4 décembre, à l’approbation du Conseil un premier type, dont les registres de ville parlent en ces termes : et auditur Claudius Savoye cui commissum extiterat negotium qui nobis ostendat marcham monete fiende sic prò quartis descriptam : geneva civitas ; post tenebras lvcem, ab una, ab alia parte : devs noster pvgnat pro nobis 1535. Trois semaines plus tard, les administrateurs de la cité eurent à délibérer sur un nouvel essai. Celui-ci portait au droit : geneva civitas 1536 dans le champ, avec la devise circulaire post tenebras lvx, puis au revers : devs noster pvgnat, et au centre : pro nobis.
« Cette petite monnaie ne satisfit pas le Conseil qui la trouva mal gravée, et il ordonna d’en refaire les coins. Claude Savoye se conforma à cet ordre ; les nouveaux quarts frappés au début de 1536, sont en effet d’une exécution plus soignée, et présentent quelques modifications de types. Ainsi, au droit, les armes de Genève remplacent le nom de la ville et le millésime. Au revers, le mot devs occupe dans le champ la place de pro nobis, et noster est supprimé. Les deux sortes de quarts, émis dans les débuts de l’atelier genevois, diffèrent aussi par le titre »[1].
On critiqua vivement la croix des quarts dans l’assemblée du 6 avril 1538. Le second type avait donc déjà fait place à un troisième, qui devait disparaître à son tour. La croix, cause du mécontentement, était une simple croix feuillue ; on lisait à l’avers : geneva.
29 avril 1539. Le Conseil prend l’arrête suivant : « Tous les quarts, lesqueulx ne seront pas de mise, nommoment les quarts esqueulx est escript d’un costé geneva civitas, et de l’autre : devs pvgnabit pro nobis, sans poien d’arme de laz ville, soyent portés aux trésoriers pour les fere refondre en mieulx. » La mesure était benne ; il importait, en effet, que cette monnaie eut, dès l’abord, un type facilement reconnaissable et national. Au reste, le gouvernement trouvait un avantage considérable à en opérer
- ↑ Demôle, Hist. monét. de Genève.