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de nos arbres ; quand nous allons travailler, le ciel se couvre de nuages, et il pleut; quand le travail est achevé, le soleil luit.» — « Allez, répondit le vieillard, déposez de la glu sur la branche où il se perche. » Ils engluèrent la branche et prirent l’oiseau. La fille de la marâtre dit h sa mère : « Tuons- le. » — (I Non, dit un esclave, nous nous en amuserons. " — « Tue-le toujours, » et il le tua. Son sang jaillit sur un roseau. Le roseau devint si gros qu’il envahit tout le village ; les gens travaillèrent à le couper jusqu'au soir ; il en restait encore gros comme un fil : « Demain, se dirent-ils, nous l’achèverons. » Le lendemain matin, on le trouva aussi gros qu’il était la veille. Ils retournèrent chez le vieillard et lui dirent : « O vieillard, nous avons pris et tué l’oiseau, son sang a jailli sur un roseau, le roseau a grossi et a envahi tout le village ; hier, nous avons travaillé à le couper jusqu'au soir ; nous l’avons laissé gros comme un fil ; ce matin, nous l’avons trouvé dans son premier état." — « O enfants, répondit le vieillard, vous n’êtes pas encore assez punis, prenez H’ab Sliman , peut-être aura-t-il un expédient, faites-le coucher chez vous. » H’ab Sliman