Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/29

Cette page n’a pas encore été corrigée

LES DEUX FRÈRES l5 qu’ils avaient pillée appartenait au roi. Celui-ci alla chez un vieillard et lui dit : « O vieillard, on m’a volé, mais je ne vois pas par où.» Le vieillard lui répondit : « Porte des fagots dans ta maison, mets-y Le feu, tu trouveras le passage des voleurs par où s’échappera la fumée) Le roi porta des fagots dans sa maison, y mit le feu et remarqua par où s’échappait la fumée. Il revint chez le vieillard et lui dit : « O vieillard, j’ai remarqué par où s’échappait la fumée. "va, repondit celui-ci, place un piège à cet endroit même. » Le roi y tendit un piège. La nuit suivante, les enfants revinrent ; l’un d’eux entra par l’ouverture du toit, se chargea de pièces d’or et de toutes sortes de riches objets. Tout à coup il se mit à crier : " Tire moi, ô mon frère, tire-moi. » L’enfant tira, rien ne vint. * O mon frère, je suis pris. » — « Comment te tirerai-je ? » — « Coupe-moi la tète. » — « Je crains que tu ne meures. » — « Peu importe que tu me laisses ici. » — « Par mon visage, si tu meurs, moi aussi je mourrai. » Il prit un couteau, s’approcha de son frère, lui coupa la tète, la porta à sa maison dans un sac en peau et dit à sa mère : " Si tu veux apprendre quelque chose, ne pleure