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suis allée chez l’ogre qui m’a tranquillisée. Le lendemain, au moment où les enfants allaient aux champs, il vint me trouver: "O Thizouriih, me demanda-t-il, que faisait le vieux Lamara? "Je lui répondis: "Je l’ai trouvé assis sur un sofa, il avait une très belle calotte, il mangeait des perdrix," alors il partit. "Quand il reviendra, repartit le mari, dis-lui; Pourquoi, ô mon cher, viens-tu chez moi?" En effet, elle demanda à l’ogre le motif de sa venue. Pour toute réponse, l’ogre ferma la porte, la brisa et se mit en devoir de manger la femme; alors son mari le tua d’un coup de fusil. Elle partit avec son mari et les enfants pour la maison de son père, ils frappèrent à une porte inconnue: "Voudriez-vous nous faire l’aumône et Dieu vous le rendra." — "Mais regarde cet homme-là, dit-elle à son mari, il ressemble à mon père.» — "Oh! oh! s’écria tout à coup le maître de la maison, j’avais une fille, mais, hélas! je l’ai perdue." — "Quel est le nom de ta fille?" demanda la jeune femme. "Thizourith Imellah’,» répondit-il. "C’est moi, ta fille, à qui tu viens de donner de l’argent et une mesure de blé.» Le père appela sa femme: "Vois,