Page:Riversdale - Échos et reflets, 1903.djvu/55

Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’Oranger


L’air méridional a des langueurs d’amante ;
Le soleil, qui s’éteint parmi les orangers,
Attriste obliquement leurs feuillages légers ;
La vigne a recueilli des rires de Bacchante.

La mer vient exhaler sous le myrte et l’acanthe
Ses longs gémissements et ses chants passagers.
L’or vert du crépuscule estompe les vergers
Et le soir a versé sa torpeur enivrante.