Page:Riversdale - Échos et reflets, 1903.djvu/126

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Tes seins livrent à l’air nocturne
Leurs dangereuses floraisons :
Accorde à mon vœu taciturne
Tes mains qui filtrent les poisons.

Les oiseaux que le jour accable
Prennent leur ténébreux essor,
Et tes longs pieds creux sur le sable
Ont laissé leur empreinte d’or.

La luciole tremble et brûle
Moins que ton incertain regard…
J’entends au fond du crépuscule
Le divin sanglot du départ.