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fait qu’il est traduit par un de nos, meilleurs écrivains du XVIe siècle, et qu’il est traduit exactement sans commentaire. Mais en réalité c’est avec Rivaudeau que le Manuel était devenu vraiment français. C’est lui qui le premier a introduit en France la critique de ce texte et qui a pris soin d’écrire, avec un véritable talent, une traduction exacte. Il avait eu d’ailleurs tout ce qu’il fallait pour cela ; protestant d’esprit et de cœur, protestant même sectaire, il était parfaitement en état de comprendre la doctrine impérative et rude d’un Épictète. Bon écrivain par ailleurs, il était capable de l’exprimer avec force et élégance ; c’est ce double avantage qui fait de sa traduction la traduction type des traductions françaises du XVIe siècle, et c’est pourquoi nous la donnons ici.