à la fin du volume. Les sections ou chapitres ne sont distingués par aucune note de chiffre, ni aucune lettre. Depuis le commencement jusqu’au milieu du livre, chaque verset d’Épictète se trouve en quelque sorte encadré par le Commentaire, et le texte est mis en entier. Puis, à partir du chapitre correspondant au chapitre XXV de nos éditions modernes, le texte est incomplet, des paragraphes entiers sont parfois supprimés. Or, il ressort des remarques faites par Schweighäuser dans son édition critique, qu’il dut y avoir nombre de manuscrits du Commentaire avec texte incomplet du Manuel ; ces manuscrits forment donc comme un groupe d’une même famille et furent le point de départ des premières traductions. Ce seront les Simpliciani Codices.
Ces remarques faites, nous pouvons donc aborder la première traduction latine qui vraiment marque une date dans cette histoire de la traduction du Manuel, à la Renaissance : nous voulons dire la version latine de Politien.
CHAPITRE I.
Une première édition de cette traduction aurait paru avant 1498[1]. Ce serait sans doute Florence et la célèbre bibliothèque des Médicis qui aurait fourni à Politien le texte manuscrit sur lequel il fit sa version. Politien fut le protégé des Médicis, de Laurent tout particulièrement qui le traita magnifi-
- ↑ Cf. Hoffmann. Lexicon bibliographicum (Lipsiæ 1833) ; Joannis Alberti Fabricii, Bibliotheca græca, t. V (éd. Harles, Lipsiæ, MDCCLXXIX).
Cf. Politianus, Omnia opera (Venetiis 1498, in-fol.). Cette date pourrait être fixée approximativement par ce fait qu’une lettre significative datée du 1er août 1479 à Fiesole fut écrite par Politien à Scala, pour réfuter les objections de ce dernier contre Épictète, et que cette lettre fut jointe à l’édition de 1498.
annoté, mais avec quelques différences de notes, témoignerait d’une autre source de manuscrit ; puis il y en aurait quatre à Paris, parmi lesquels celui que nous avons entre les mains, signé Ant. Feydeau. Schweighäuser en conclut, ce qui paraît fort juste : « Fuisse videtur olim, nescio quo loco Italiæ, veluti officina quædam, e qua exibant Enchiridii cum Simplicii Commentario exempla Venetæ editionis cum Codicibus Msstis collata. »