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les plus illuſtres ignorans de la jeuneſſe Françaiſe, n’ont paru ni embaraſſés, ni déplacés dans la tribune Pariſienne : en un mot, les ennemis de la langue ſont devenus tout-à-coup les défenſeurs de la nation. On ne ſe méfie pas aſſez, dans le monde, de ces ſoudaines métamorphoſes. On s’imagine aujourd’hui qu’un homme eſt un ſot, parce qu’il eſt ſans grâces, qu’il parle mal de tout, que ſes idées même l’embarraſſent, & que la raiſon s’anéantit dans ſa bouche. L’expérience détruit tous les jours cet horrible préjugé. Si ce même