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52 MANUEL DE LA PAROLE

d) È, dans : clarinette (kla ri nè te) clarté (klar té) tarir (tu rir) klè ri nè te klèr té tè rir e) É, dans : abasourdi (a ba zout di) é ba xmtr di é gran dir agrandir (a gran dir) f) I, dans : /rafler (é râ flé) é ri flé é ri flu re éraflure (é râ flu re) g) Syncope de Ta dans extraordinaire, dont la prononciation : eks tror di nè re, a vieilli.

116.—Règle générale.—Les trois signes accentués è, ê, ë, représentent ordinairement le son E ouvert : suprême, procès, etc.

De plus, l’accent circonflexe rend le son i : plus long, et partant un peu plus ouvert dans la plupart des cas. C’est la dessus qu’on s’est appuyé pour distinguer un e ouvert moyen et un E très ouvert. Mais cette différence tient plus à la longueur du son qu’au timbre même. Comparez : siècle et fête, père et pêche, flèche ci fête. Du reste, l’usage ne paraît pas bien établi sur ce point, et il serait difficile de déterminer dans quels cas E est ouvert moyen, et dans quels cas très ouvert ; les grammairiens même qui s’y sont exercés ne s’entendent point là-dessus. Il est plus sage de ne distinguer qu’un seul E ouvert, sans s’attarder à des nuances peu sensibles bien que réelles, mais en accordant que le signe ê correspond à un son plus long que le signe è.

117.—Exceptions.—I. Le tréma ne rend pas toujours ouvert Ye qu’il surmonte ; il peut aussi le rendre muet ou nul : ciguë, (ci gu), ambiguë (an bi gu), contiguë ( kon ti gn), aiguë (é gu), exiguë (èg zi gu), suraiguë (sur é gu). ^ 2. — fc, Ê, E