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GYMNASTIQUE VOCALE

9. Cet exercice, une fois en remplaçant les R par des D : Dis-moi, gdos gdas gdand gdain d’odge, etc. ; puis une fois en roulant les r.

Dis-moi, gros gras grand grain d’orge,
Quand te dégros gras grand grain d’orgeras-tu ?
Je me dégros gras grand grain d’orgerai,
Quand tous les gros gras grands grains d’orge
Se dégros gras grand grain d’orgeront.

10. Le cri aigri du gris cri-cri me crispe.

SECTION IV

VALEUR PHONÉTIQUE DES CARACTÈRES


112. — La plus grande difficulté de la prononciation française tient à ce que les sons ne sont pas toujours notés par les mêmes signes dans l’écriture. Ainsi, É peut être représenté par e, é, ai, ei, ey, ay, et æ. D’autre part, un même signe peut avoir plusieurs valeurs vocales différentes.

On peut donc, dans une étude sur la prononciation, soit énumérer sous chaque son tous les signes qui représentent ce son, soit indiquer sous chaque signe tous les sons que figure ce signe. C’est ce dernier ordre que nous suivrons ; il nous paraît plus pratique. Par exemple, nous indiquerons sous le titre e la prononciation exceptionnelle de l’e médial du mot solennel (so la nèl) ; si nous notions cette prononciation sous le titre a, comment songerait-on à l’y aller chercher, si on ne la connaît pas d’avance ?

Nous ajouterons à chaque article une liste des fautes de prononciation les plus communes parmi nous. Ces fautes, que nous appelons canadismes, ne nous appartiennent cependant pas en propre ; un bon nombre sont de vieilles prononciations françaises du XVIIe siècle, maintenant tombées en désuétude ; la plupart se retrouvent dans diverses parties de la France.[1]

Pour lire la prononciation figurée, voir les tableaux du No 23.

  1. Voir l’Introduction.