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MANUEL DE LA PAROLE

sous ces hardes horribles, /hissé sur sa haridelle, et tenant sa houlette, me /hantait. — Au son des /hautbois et des harpes, les /tableurs haranguèrent la foule ahurie.

Art. III. — Exercices pour se corriger de quelques défauts d’articulation

§ 1. — LA MOLLESSE D’ARTICULATION

96.—L’articulation est molle, quand les consonnes ne sont pas émises avec une intensité et une netteté suffisantes, c’est-à-dire, quand le courant d’air projeté par les voies respiratoires n’est pas assez fort, les obstacles qui s’opposent à son passage pas assez résistants, les mouvements de la langue et des lèvres pas assez précis.

Il en résulte des sons indécis, indistincts, manquant & la fois de force et de netteté, et qui peuvent être confondus entre eux ; de là, impossibilité pour l’orateur de se faire clairement entendre ; il est obligé de suppléer par la force de la voix à la netteté et à l’énergie de l’articulation, et il s’épuise en efforts inutiles.

97.—Exercices pour combattre la mollesse d’articulation.

On devra faire ces exercices dans l’ordre indiqué, et s’arrêter sur chacun d’eux aussi longtemps qu’on n’aura pas réussi à l’exécuter parfaitement,—ne passer au second qu’après s’être rendu maître du premier, etc. Méthode à suivre pour que ces exercices soient efficaces : I. Prendre, avant chaque exercice, une forte inspiration, et commencer aussitôt ;

II. Avant d’attaquer une consonne, la préparer, c’est-à-dire placer d’avance les organes dans la position voulue pour l’articuler, et exagérer le mécanisme vocal qui doit produire l’articulation ;