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MANUEL DE LA PAROLE

tremble, le long de l’eau dans l’oasis, lorsqu’éclate en pleine nuit, dans le silence de la solitude, le lointain rugissement du lion.

88. — ll. — Feuille à feuille, ces jeunes filles en deuil ont reçueilli dans leurs corbeilles la dépouille des tilleuls. — Son œil ensoleillé par le jus vermeil de la treille, croit voir des merveilles dans la bouteille. — Ce gentilhomme, dans la bataille, a été blessé par la mitraille des assaillants. — Une grenouille vit un bœuf, qui lui sembla de belle taille. — Portez ces cailloux et ces coquillages ailleurs. — Cet éventail en écaille, garni de corail et d'émail, est d’un admirable travail.

89. — r. — Les chrétiens croient au Christ crucifié. — Roland le preux rompit au roc dur sa rude Durundal, et retombant rendit l’âme religieusement. — On fait descendre entre les marbres pourpres les pauvres prêtres qui devront confondre les traîtres dans leur opprobre. — Les rivaux roulèrent dans l’arène, et repoussés par les rires des curieux, reculèrent en arrre.

90. — j. — Il jouit de la jeunesse et joue tout le jour avec joie dans le jardin. — Justice, ô Jéhovah ! les Gentils jettent aux gémonies tes généreux justiciables; jamais jusqu’à ce jour, tes justes n’ont gemi sous joug plus gênant.

91. — ch.Chacun cherche à cacher de sa vie ce qu’il ne veut pas qu’on sache. — Charmants chanteurs des champs, chardonnerets, vous vous chamaillez et