mais aussitôt le patron du malheureux vaisseau, dans l’eau jusqu’aux chevilles, le redressait, et le voyage continuait au hasard des courants. Dans l’eau calme nos vaisseaux se comportaient mieux encore : on amurait convenablement les voiles, chacun soufflait dessus, et, cingle ! les fins voiliers traversaient la mer d’une seule arrisée.
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Un jour, un petit garçon de la ville arriva avec un bateau à vapeur en fer-blanc peinturé ; on tournait une clef, une hélice se mettait à battre, et le bateau marchait tout seul ! Auprès de cette merveille, nos vaisseaux avaient piteuse mine ; leur supériorité ne tarda cependant pas à paraître. En effet, le bateau mécanique était toujours échoué ; même au plus creux de l’eau, il touchait fond et se couchait sur le flanc, cependant que nos