truits suivant un gabarit plus compliqué ; les meilleurs sont ceux qu’on fait avec de vieux sabots convenablement gréés ; on en taille aussi de très beaux, et qui tiennent fort bien la mer, dans les pièces de fond d’une barrique. Mais d’où qu’ils sortent et quelles que soient leurs formes, on les reconnaît d’abord à leur triple mâture et à leurs puissantes dimensions. Il va sans dire que les trois-mâts, gros bâtiments de charge sujets à échouer, ne voyagent sûrement que sur les eaux profondes, par exemple sur le lac, près du pont ; ailleurs, ils ne valent rien : à tout instant, ils engravent ou donnent sur les cailloux.
Ah ! si vous aviez vu nos goélettes descendre la rivière et sauter le rapide ! Cela n’allait pas toujours, vous le pensez bien, sans avaries : une goélette mal arrimée chavirait avec sa cargaison, ou une chaloupe mal à propos se mettait en travers du chenal ;