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chez nous

y pût pousser tant de choses. C’était, dans des carrés bien établis, des pois, des fèves et des mange-tout, des navets, des choux et des carottes, des concombres, des melons et des citrouilles, du persil, des raves et de la sarriette, des oignons, des patates, du blé d’Inde, et, en bordure des allées, des fleurs ; au fond, une rangée de gadelliers, deux pruniers, quelques cerisiers-à-grappes, et un pommier, mais qui n’avait pas de pommes, à cause qu’il était trop jeune.

Sur chaque légume et sur chaque fruit on écrirait plus d’une page ; mais c’est des fleurs que je veux parler.

Il n’y en avait pas une grande variété : des œillets, hauts sur tiges, et qui se balançaient ; des roses, et il me semble que le temps des roses ne passait pas alors aussi vite qu’aujourd’hui ; des gueules-de-lions… on serrait entre ses doigts la base du calice, et la fleur