Page:Rivard - Chez nous, 1919.djvu/218

Cette page a été validée par deux contributeurs.
218
chez nous

Anselme ne sut d’abord quoi répondre.

— Il y a toujours de petits charroyages à faire, dit-il enfin. De travailler un peu, ça passera le temps.

— Comme tu voudras, ajouta Catherine.

✽ ✽

Labourer une pièce de terre et soigner une vache, il n’y a pas là de quoi occuper longtemps un paysan et une paysanne habitués à travailler du matin au soir.

Chaque jour, l’un ou l’autre inventait une raison pour emprunter une charrette, un outil, un instrument, et s’employer à quelque ouvrage ; c’était l’étable à nettoyer, une pagée de clôture à réparer, le jardin à sarcler, et tantôt ceci, et tantôt cela.

Ces occupations passagères n’étaient qu’un leurre ; ils n’y prenaient d’ailleurs qu’un intérêt fort mince. Désœuvrés, Anselme et