— Tu as beau : il n’y a rien à faire.
— C’est ce que je me dis.
Anselme s’en fut vers ses bâtiments.
Un coq chantait, au loin ; chez le voisin, des bœufs mugissaient… Mais, chez Letiec tout était muet, tout était vide. Pas une poule dans la cour, pas une vache dans le parc, pas un cheval à l’écurie. De temps en temps, un hennissement venait de chez Ladouceur… C’était peut-être la Grise ? peut-être la Grise s’ennuyait-elle ?
La porte du poulailler était ouverte… Anselme regarda longtemps la cage déserte et les perchoirs dégarnis, comme s’il y avait eu là quelque chose qu’il n’eût pas compris.
Il ne jeta, par la porte, qu’un coup d’œil dans l’étable ; c’était si triste, ces stalles inoccupées, ces râteliers et ces mangeoires vides, qu’il n’osa pas entrer.