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LA MAISON CONDAMNÉE
nfants, elle nous faisait peur ; nous
n’osions l’approcher.
Pourtant, la barrière donnant sur le jardin était ouverte ; mieux encore : arrachée de ses gonds, la barrière gisait par terre. Et personne pour interdire l’entrée ! Au retour de l’école ou de l’église — nous marchions alors pour notre première communion — il eût fait bon, la maison condamnée se trouvant à mi-chemin, s’y arrêter, s’asseoir sur les marches basses du perron. D’autant que dans le verger tout proche il y avait des prunes, des cerises à grappes, des pommes, des gadelles, qui mûrissaient au soleil, et que, dans le jardin, des fleurs, poussées au hasard du