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CHEZ NOUS

d’oignons. » Et, soulagé, Pierre-Paul retournait à son négoce.

… Pierre-Paul, Pierre-Paul ! j’ai mangé vos légumes, et j’ai lu vos vers. Hélas ! vos vers ne valent pas vos légumes. Et vos gretons, ô Pierre-Paul, vos gretons sont vos meilleurs poèmes !…

Les vers de Pierre-Paul sont donc mauvais. S’ils valent le papier sur lequel ils sont écrits, c’est qu’ils sont écrits sur du papier d’emballage. Et pourtant, quand on connaît l’auteur, on reste déconcerté devant ces productions étranges, incohérentes et décousues, parfois grotesques, mais où le poète se révèle tout de même. Un fatras de lieux communs, c’est vrai, et beaucoup de fautes de français, mais aussi des idées qu’il pêche on ne sait où, des expressions de choix

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